Une meurtrière acquittée par la Justice, cédant au charme d’un jeune prêtre charismatique, se laisse persuader d’avouer ses crimes… Un mécanicien, bourreau de travail sur un cargo, prend brutalement conscience d’avoir été un mauvais père. Deux jeunes musiciens, frères ennemis, changent totalement de personnalité après un accident dont l’un est victime, l’autre responsable. Caïn devient Abel et vice-versa. À l’Élysée, un couple se déchire; la maladie apporte le pardon à l’une et le remords à l’autre.
Eric-Emmanuel Schmitt excelle dans l’art de la nouvelle (La rêveuse d’Ostende, NB décembre 2007). Le thème de la rédemption relie les quatre jolis textes de ce recueil, qui font un tout malgré des sujets apparemment aux antipodes les uns des autres. Il n’est pas de cause définitivement perdue. Nous avons tous une deuxième chance, telle est la morale de ces histoires pleines d’humanité dont la première se termine cependant par une pirouette savoureuse et pas si morale que cela ! L’écriture est limpide, concise, précise, et l’émotion constante.