Confession d’Adrien le colporteur

FISCHER Élise

Au XIXe siĂšcle, un jeune Lorrain, Adrien, devient apprenti chez un imprimeur d’Épinal, malgrĂ© sa vocation d’artiste. Bien plus tard, devenu vieux, il se remĂ©more ses annĂ©es de colporteur sur les routes de la France de l’Est et ses rencontres, et rĂ©vĂšle graduellement qu’un Ă©pisode douloureux impliquant Rose, son amour d’enfance, l’obligea Ă  l’errance.  Le rĂ©cit est prĂ©texte Ă  une description minutieuse des techniques d’imprimerie, d’une vie rurale aujourd’hui disparue et de l’impact des guerres sur la Lorraine. Les images qu’Adrien vend reflĂštent l’histoire et les mentalitĂ©s d’une sociĂ©tĂ©. L’emploi du parler local ajoute une note de pittoresque. L’intrigue et l’histoire de France sont intimement mĂȘlĂ©es, dĂ©voilant l’abondante documentation de l’auteure qui a consacrĂ© Ă  son pays nombre d’ouvrages, dont Le soleil des mineurs (NB mai 2005). Le rĂ©cit en devient trop didactique, mĂȘme si l’amateur de nostalgie du passĂ© est comblĂ©. L’excĂšs de vulgarisation historique est compensĂ© par la ferveur de l’auteure. L’évocation des moeurs campagnardes est rĂ©ussie.