Confessions d’une cleptomane

Valentine de Lestrange est l’épouse d’un ministre de la République ; dans sa famille, de mère en fille, elles sont cleptomanes et s’amusent de cette addiction. Un jour, elle reçoit une convocation à la gendarmerie de Nanterre pour grivèlerie. Elle demande à son ami David, avocat, de l’accompagner et lui avoue sa cleptomanie ; en partant de chez lui, elle ne peut s’empêcher de lui dérober son portefeuille…  Journaliste et critique littéraire au Monde, Florence Noiville (Écrire, c’est comme l’amour, NB décembre 2016) parle d’une maladie pas toujours reconnue comme telle mais nécessitant une véritable thérapie pour disparaître. Les gestes compulsifs, le bras qui se tend tout seul vers l’objet repéré et souvent inutile, l’excitation de la transgression, les astuces pour ne pas se faire prendre, les excuses que les malades s’inventent pour ne pas se culpabiliser sont autant de facteurs qui montrent la réalité de l’obsession maladive et incontrôlée. L’auteur nous introduit dans un monde inconnu autour de la petite histoire d’un couple, autour du luxe et de l’ennui, dans un livre léger dont l’abus du néologisme « clepter » et la répétition des situations agacent un peu. Reste l’intérêt de l’aspect médical de cette maladie difficile à comprendre. (M.-F.C. et M.C.)