Dans ce premier roman, l’auteure invente une profession qui n’est pas prête de connaître le chômage ! Sa charmante héroïne quitte en effet son poste dans une banque d’affaires américaine pour mettre sa plastique impeccable au service de (riches) clientes doutant de la fidélité de leur conjoint. Grâce à une étude préliminaire approfondie de chaque cas, la belle tisse une toile à laquelle peu d’hommes échappent. Son entourage ignore ses activités et elle se méfie trop des hommes pour s’autoriser une vie personnelle. Elle se condamne ainsi à une grande solitude jusqu’au jour où elle croise un chevalier servant en revenant d’une « mission ».
Ce scénario original à l’ambiance très américaine dépayse et distrait. Les différents stades d’une séduction programmée sont bien décrits, épinglant par là bien des travers masculins. Le personnage de la justicière, parfois trop manichéen, se double heureusement d’une jeune femme sincère dans sa croisade contre l’axe de l’infidélité… Tout est bien qui finit bien, comme il se doit, mais quelques longueurs finissent par émousser l’intérêt.