AprĂšs lâĂ©tude des «Masses» et des «Individus», Michel Onfray attaque le dernier volet de sa trilogie du XIXe siĂšcle, la construction du Surhomme. Lâhomme, particule lancĂ©e dans le dĂ©sordre superbe des infinis, ne trouve sa place dans lâunivers quâen accĂ©dant au « sublime » jubilatoire dans une vie dĂ©multipliĂ©e par la « vitalitĂ© du cosmos ». Deux penseurs, Guyau et Nietzsche, dessinent ce « Surhomme » animĂ© dâun « vitalisme » hĂ©doniste « au-delĂ du bien et du mal ». Plus optimiste chez Guyau, prĂŽnant le mouvement, lâĂ©volution, lâimmortalitĂ© panthĂ©iste. Plus structurĂ©, plus tragique chez Nietzsche.
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Câest en polĂ©miste quâOnfray aborde la question du bonheur dans cette « Contre-histoire de la philosophie ». Il ambitionne de ne pas puiser dans les publications prĂ©existantes sur les textes : sa bibliographie est nĂ©anmoins copieuse. Trois chapitres et cent quarante-neuf paragraphes titrĂ©s aĂšrent ce tome VII, dense, clair, passionnant. Une avalanche dâadjectifs Ă©vocateurs, de dĂ©finitions listĂ©es, de synonymes, de rĂ©pĂ©titions signent la volontĂ© mnĂ©motechnique, didactique, militante dâun Onfray pourfendeur de toute pensĂ©e chrĂ©tienne ou magique…