Conventum

GIRARD Pascal

Pascal, la trentaine, reçoit un courrier l’invitant dans quelques mois Ă  un conventum, une fĂȘte de retrouvailles des anciens Ă©lĂšves d’une de ses classes du secondaire. Insatisfait de son physique  – un peu de ventre, un menton en avant, une Ă©norme verrue au pouce –, peu fier de sa rĂ©ussite professionnelle et sociale – quelques albums de BD, cĂ©libataire timide -, il hĂ©site Ă  s’y rendre, redoutant la comparaison avec ses ex-camarades. Il s’y dĂ©cide finalement et se prĂ©pare, maigrit, imagine d’avance les situations, envisage ses rĂ©ponses. MalgrĂ© cela, tout se passe mal : le jour dit, il cumule les gaffes.

Une tranche de vie d’un auteur quĂ©becois, en forme de journal autobiographique. La problĂ©matique sonne juste, le mal ĂȘtre du hĂ©ros est touchant. Difficile d’affronter le regard des autres dans ce monde oĂč seule importe la rĂ©ussite sociale, oĂč les gagnants mĂ©prisent les perdants. Le trait est tout simple, humoristique, les dialogues ont la saveur et les tournures du parler franco-canadien. Cent-cinquante cinq pages distrayantes d’autodĂ©rision et critique sociale.