En quittant son institut de beauté, Monika emporte chaque fois avec elle les images et les confidences de clientes qui, dans l’espace clos de la cabine, se livrent : la blancheur de la peau marbrée de la bouchère qui semble frigorifiée été comme hiver, les femmes qui n’osent se dénuder, celles qui n’aiment pas leurs seins, les laides si touchantes , et Adèle dont la vie se résume aux années 39-45 où elle a aimé passionnément un Allemand et en a payé le prix !
Dans ce court roman de la même veine que Des louves (NB mai 2007), Fabienne Jacob sonde avec une certaine finesse l’intimité des corps et des coeurs et laisse affleurer les souvenirs. Dans une langue fluide, évocatrice, elle esquisse des destinées pas toujours banales mais bien vite oubliées !