La souffrance de lâenfant, son silence obstinĂ©, le malaise de ses proches, une rumeur Ă peine prononcĂ©e, un soupçon vite Ă©touffĂ©, voilĂ le scandale que dĂ©nonce Jean-Yves Cendrey, aprĂšs Jouets vivants (NB aoĂ»t-septembre 2005). Ces quelques pages sont un acte dâaccusation terrible envers le systĂšme Ă©ducatif, policier, judiciaire. En un mot, la sociĂ©tĂ©. Les chapitres sont trĂšs courts, incisifs, de plus en plus prĂ©cis. Lâauteur sâadresse à « CĂ©line » â victime Ă neuf ans dâun instituteur pĂ©dophile â qui renonce Ă vivre et quâil veut soustraire Ă lâoubli. Il donne aussi la parole aux parents, aAu policier, aux Ă©ducateurs, aux responsables de lâautoritĂ©. Au coupable. Chaque acteur a sa voix propre. Au fur et Ă mesure du rĂ©cit, on ressent la gravitĂ© des faits, la lĂąchetĂ©, les menaces, la protection des autoritĂ©s. La tragĂ©die est palpable, inĂ©luctable. Qui est responsable ? Coupable ?
Corps ensaignant : tombeau
CENDREY Jean-Yves