Corpus Christine.

MONNEHAY Max

Depuis trois ans, le narrateur est condamné à vivre en position horizontale après être tombé d’un toit. Il est marié avec Christine depuis douze ans et celle-ci, devenue obèse, le séquestre dans une chambre de l’appartement et le prive de nourriture. Il évoque son martyre et sa décrépitude dans des termes crus et accumule les mots orduriers pour décrire sa femme. Son désir de meurtre grandit, mais reste mêlé à l’amour charnel qui le lie encore à son épouse. Toute l’histoire se déroule entre ces deux êtres monstrueux, dans un univers de démence qui rappelle celui de Kafka.  Ce premier roman, écrit par une jeune femme de vingt-cinq ans, étonne par la force de l’écriture et la violence des sentiments. Il témoigne d’originalité et d’une grande maîtrise dans le style, mais il est à déconseiller à ceux qui recherchent un plaisir dans la lecture. L’univers décrit est effrayant, aucune image de déchéance humaine n’est épargnée et la juxtaposition amour et haine aboutit à un mélange détonnant.