Après une carrière dans la magistrature, Leïla Aslaoui défend les droits des femmes en Algérie. À partir de faits réels, de confidences reçues, elle a composé des récits romancés destinés à libérer le cri de douleur des Algériennes, à leur permettre de parler en nom propre au lieu de disparaître « dans le “nous” autoritaire de la famille et de la société. » Quel que soit leur parcours, ces femmes partagent un sort commun : celui de victimes des traditions, des mentalités, de la loi surtout qui ne leur reconnaît aucun droit et ne leur donne aucune possibilité de se défendre. Du fait qu’ils ont été recomposés pour étayer un propos, ces portraits fictifs peuvent sembler parfois un peu fabriqués. Mais l’on ne peut nier leur force de démonstration et l’on sait par ailleurs que ces textes reflètent, hélas, la triste réalité du statut des femmes algériennes, victimes et boucs émissaires d’une société machiste et destructrice que la montée en puissance des islamistes n’a fait que renforcer.
Coupables.
ASLAOUI Leïla