Courrier de nuit

Dans un petit hôtel, un homme solitaire écrit à une femme aimée. Une certaine angoisse l’habite, qui accroît lorsque qu’il aperçoit à plusieurs reprises un homme à la moustache sombre qui l’épie derrière sa fenêtre. Il part, abandonnant la lettre dans sa table de nuit. Elle est trouvée plus tard dans cette même chambre à Paris par une femme venue de Beyrouth qui attend sans espoir son amant et lui écrit. Cette lettre-ci est trouvée dans une poubelle d’Orly par un migrant qui écrit à sa mère et raconte comment de victime torturée, il est devenu à son tour bourreau. Sa lettre est trouvée…  Cinq lettres, jamais envoyées, jamais reçues, mais lues par des étrangers, évoquent le destin de personnes arabes victimes de l’état dramatique de leurs pays. Liban, Syrie ? Réfugiés ballottés par des événements en spirale qui aggravent leur situation chaque jour davantage. Hoda Barakat, auteure libanaise (Le royaume de cette terre, NB octobre 2012), essaie de tracer le portrait de personnages en totale déshérence par le biais de missives qui n’arriveront jamais à leurs destinataires. Une écriture, une atmosphère, mais malheureusement les propos trop décousus, les histoires qui partent dans tous les sens peinent à capter l’intérêt du lecteur.  (A.M. et V.M.)