Ce n’est pas le Brésil des agences de voyages que vous découvrirez dans ces carnets brésiliens mais sa partie équinoxiale. Sébastien Lapaque, journaliste au « Figaro », emmène le lecteur dans des villes qui ont été créées autour des richesses naturelles du pays, puis abandonnées. Il choisit d’emprunter la Transamazonienne, un vieux rêve que le gouvernement brésilien, dans les années soixante-dix, décide de réaliser. Après deux mille kilomètres, la route devient piste puis se perd dans la forêt. Il passe par Altamira, Rurópolis, Itaituba, villes construites pour le progrès et devenues des rêves échoués. Il reprend son chemin à Santarem, née des vestiges d’une mission jésuite, Manaus bâtie grâce au caoutchouc, délaissée au profit de Belém, capitale de l’État d’Amazonie, détour par Cayenne en Guyane puis les îles et enfin Salvador de Bahia.
Sébastien Lapaque connaît bien le Brésil, son histoire, ses héros, ses poètes ; d’ailleurs il a comme guide les poèmes de Fernando Pessoa, comme référence les prêches d’Antonio Vieira, fervent défenseur de la liberté des Indiens. Il exprime son attachement à ce pays et au peuple brésilien avec l’érudition du voyageur éclairé.