Un roi aussi imprévisible que cruel renvoie son orchestre qui s‘apprête à jouer un opéra pour les rappeler quelques secondes plus tard et leur demander d’accompagner sa chanson, idiote à souhait. Peu importe, il est le roi et il étrangle ceux qui s’opposent à lui. Si grand et puissant, ce roi ? Il y a de la rébellion dans l’air. Le choeur de filles ne veut pas chanter, sauf si le chef se met à poil. Sa fille sait lui renvoyer la balle. Il ne maîtrise pas le langage et s’il recourt au passé du subjonctif, il s’embrouille dans les accords entre le sujet et le verbe. Tous les conflits ont une issue simple : on s’étrangle ! Heureusement, tout ce petit monde est un théâtre de marionnettes… et du grand guignol ! Divisé en petites scènes, ce texte peut faire merveille avec un metteur en scène astucieux qui aime le genre, surtout s’il peut se faire aider de quelques chanteurs et d’un petit orchestre. (A.-M.R. et J.G.)
Courte longue vie au grand petit roi
DORIN Philippe