Coyote Crossing

Le cadavre dont il avait la garde s’égare et voilà Tony Sawyer, jeune adjoint à mi-temps du shérif de Coyote Crossing, une petite ville perdue de l’Oklahoma, obligé de le retrouver. Commence une recherche nocturne au cours de laquelle rien ne se passera bien : à ses ennuis domestiques qui s’accumulent s’ajoutent les menaces mortelles des belliqueux frères de l’assassiné cherchant à venger le mort, puis l’intervention étonnante d’un gang d’Hispaniques. Ponctuée de courses de voitures, d’incendies criminels, de coups de feu et de révélations, la nuit va être longue. Professeur d’université et auteur de plusieurs romans (Poésie à bout portant, NB juin 2006), Victor Gischler écrit un livre tonique, plutôt bien construit, mais qui se complaît dans le glauque et le sordide. Dressant le portrait d’un jeune policier très vite débordé par l’enchaînement des événements dont il n’est qu’en partie responsable, il décrit avec un talent certain l’atmosphère stressante d’une nuit chaude et l’imbroglio dans lequel se débat le jeune policier dont la crudité du vocabulaire est à la longue un peu lassante.