Crac

ROLIN Jean

Ayant appris que T.E. Lawrence se baignait enfant sur la mĂȘme plage que lui Ă  Dinard, Jean Rolin part sur ses traces un siĂšcle plus tard. Avant d’ĂȘtre Lawrence d’Arabie, l’étudiant en archĂ©ologie prĂ©pare une thĂšse sur l’influence des Croisades sur l’architecture militaire europĂ©enne (1910) et visite tous les chĂąteaux du Moyen-Orient. Dans la lignĂ©e des Orientalistes et lui-mĂȘme grand voyageur, Jean Rolin (Savannah, NB septembre 2015) suit son itinĂ©raire et traverse la Jordanie, le Liban et la Syrie. Le parcours, jonchĂ© d’ordures et ponctuĂ© par les check-points, s’accompagne parfois de militaires suspicieux dans ces rĂ©gions sous tension. Les visites des forteresses, ou ce qu’il en reste, structurent le rĂ©cit. Si le paysage et la quĂȘte s’avĂšrent plutĂŽt mornes, Ă  l’instar de ces contrĂ©es dĂ©sertiques, voire dĂ©sertĂ©es par les guerres, l’auteur, observateur perspicace, sait donner de l’importance aux dĂ©tails insignifiants pour nourrir les innombrables descriptions. Quant Ă  son style, il est si bien emberlificotĂ© qu’il fait contrepoids Ă  la monotonie ambiante. (E.Ca. et D.D.)