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Imaginez une ville du futur plongée dans la nuit, l’ère solaire n’existe plus, les halogènes remplacent le soleil. Une ville où les gens sont encodés, portent un « traceur » incrusté au poignet qui les relie à un central lequel les contrôle et même les oblige à se confesser une fois par jour pour leur bien. Telle est la doctrine de Clair-Monde : la protection de la vie, mais sous la surveillance continuelle des agents en noir. Imaginez un flic drogué et alcoolique chargé de la « préventive suicide » qui se rebelle.
Lolita Pille (Bubble Gum, N.B. juin 2004) a beaucoup d’imagination et un vrai talent d’écriture. Son monde crépusculaire et désespérant a du corps, prêt à être projeté sur écran. Difficile pourtant de suivre cette intrigue longue, riche et confuse à la fois dont la prose claque, hachée et inventive. Histoire et style peuvent séduire comme égarer ou harasser le lecteur.