Crimes

SCHIRACH Ferdinand von

Dans ce premier recueil de onze nouvelles qui a obtenu, en Allemagne, le prix Kleist (2010), ce célèbre avocat spécialiste des affaires criminelles met à profit son savoir-faire : au-delà de l’acte exposé avec nombreux détails sanglants, il s’attache à décrire le mental du criminel, à décortiquer au scalpel les mécanismes des pulsions meurtrières et à tenter de les comprendre. Chaque nouvelle racontée par l’avocat de la défense éclaire le cheminement psychologique et affectif du meurtrier ou du contrevenant. Dans « Les Pommes », Fähner, tiraillé entre amour et haine pour son épouse, ne voit pas d’autre recours que de lui fendre le crâne… alors qu’il a juré de ne jamais la quitter. Cheminement identique dans « Le violoncelle » où la soeur, intimement liée à son frère avec lequel elle a partagé les brimades paternelles, se résout à mettre fin à sa déchéance après un accident. Certaines nouvelles recèlent une grande intensité dramatique, d’autres de l’humour, notamment « Le hérisson » et « L’épine ». Mais l’ensemble, descriptif et sans effet de style, sans émotion, manque de souffle littéraire.