Ils sont tous de retour à Sarcelles ou à Paris en 1995, comme dans le premier roman (Sarcelles-Dakar, NB/LJA novembre 2006). Djiraël rentre d’Afrique, transformé par son expérience en Casamance. Youba découvre l’amour dans un couloir de métro et Daddy cherche des moyens d’assurer une vie heureuse à son futur enfant. Tous semblent sur la voie de l’intégration et de la responsabilité, mais Daddy souffre toujours de n’avoir pas eu de père et obtient enfin de la mère qui l’a abandonné qu’elle lui livre son nom. La fatalité s’acharne alors sur le jeune homme, petit magouilleur au service de gros trafiquants. Et voilà la guerre des bandes relancée.
Tous les personnages des romans précédents sont engagés dans une course à la mort orchestrée par le Pasteur, caïd implacable, et les policiers racistes des stups à la gâchette facile qui font vivre un vrai bizutage à Tonton Black Jacket. Ils sont émouvants, drôles parfois, tragiques et toujours humains. Les rappels en bas de page lassent un peu malgré leur ton complice mais on est pris par la force de cette prose réaliste et poétique et par un suspense bien mené.