Quelque part en Occident, aujourd’hui. Un jeune étranger séduisant débarque dans une ville où le racisme à l’encontre des immigrés a fait son nid. Il sème un profond désordre au sein d’une famille dont il bouleverse et ensorcelle chacun des membres,mère, fille et fils, père, grand-père.
Plusieurs des romans d’Hitonari Tsuji, également cinéaste et chanteur de rock japonais, ont été traduits en France (Le Bouddha blanc, prix Femina étranger 1999 ; Pianissimo pianissimo, NB août-septembre 2008). Dahlia s’inscrit dans la veine fantastique héritière du romantisme allemand ou anglais, à laquelle il donne une couleur moderne, proche des films « gore ». Une impression de rêve éveillé enveloppe cet univers où la frontière entre le monde des vivants et celui des morts est abolie. On passe peu à peu de l’étrangeté au malaise, au fil de l’emprise sexuelle grandissante du personnage diabolique sur ses victimes, dans des scènes parfois crues. Au total un roman original qui renouvelle les archétypes du genre, transposés dans les fantasmes et les angoisses de notre temps.