Dallas (Umbrella Academy ; 2)

WAY Gerard, BA Gabriel

Dans la série des Comics US, voici l’achèvement le plus élaboré des histoires de Super Héros mélangées au Non-Sens le plus extrême dans la lignée des Marx Brothers ou de Hellzapoppin.

Une histoire des plus farfelues sous-tend ce qu’il faut prendre comme un exercice de style au nième degré, et le lecteur n’est pas invité à comprendre, mais à se laisser conduire dans un univers qui lui fera découvrir progressivement une irréalité foutraque. Les codes d’un manichéisme raisonnable sont bouleversés , gentils et méchants ne font plus qu’un, et parmi la famille recomposée de mini super-héros, chacun fera gaiement son n’importe quoi le plus parfait possible. Ils arriveront à assassiner le plus simplement du monde le président Kennedy.

Le dessin arrivé au summum du style comix en ajoute des tonnes par des inventions graphiques et des couleurs à la hauteur de la folie déjà présente au premier tome (La suite apocalyptique , NB n° juillet 2006). Le lecteur (d’une génération trop mûre ?) en sort assommé par l’accumulation de tant d’imagination débridée qui fit attribuer à la BD , le Eisner Award en 2008.