Sydney, Australie. Johno et Shane sont très bons amis, fils d’escrocs et bientôt apprentis gangsters. Dénoncés, ils écopent de quatre ans de prison. Johno est décidé à ne jamais y remettre les pieds. Quitté par sa femme, il s’accroche à son enfant Danny pour trouver le courage de travailler honnêtement. Aidé par son père, il rachète un bar et y expose les dessins de Danny, artiste précoce et doué. C’est le succès. Son fils le préoccupe cependant, solitaire, s’entichant d’un sans-abri poète et dépressif. De son côté, Shane a replongé dès sa sortie et un braquage le renvoie à l’ombre pour quatorze ans. Peut-on échapper à son destin ? La question court en filigrane dans ce livre qui démarre bien, présentant des personnalités intéressantes, pointant le poids de la filiation, de l’exemple ou des liens nés en prison. L’intrigue s’enlise ensuite dans les années – longuement décrites – de réussite matérielle de Johno et d’adolescence de Danny. L’écriture de l’auteur (Qui chante pour Lu ?, NB juillet-août 2013) est sans éclat et les nombreux dialogues ne sont guère captivants. La tension dramatique se ranime vers la fin, mais la conclusion, lapidaire, un peu frustrante, ne rachète pas ce roman trop désincarné.
Danny Boy
DUFF Alan