Parce que le couple ville-littérature est pour lui indissociable, José Carlos Llop (Le Rapport Stein, NB avril 2008) veut être la mémoire de Palma, la ville de son enfance où il vit encore, mais qui pourrait bien être engloutie par la modernisation galopante et les catastrophes naturelles. Déambulant à travers l’Histoire, les souvenirs, la jeunesse, les amis, les lieux d’hier et d’aujourd’hui, les us et coutumes, les innombrables personnalités qui y ont vécu ou séjourné, il dessine lentement une fresque de cette ville qui porte le poids de son insularité. On peut attribuer à José Carlos Llop ce qu’il dit d’un ami écrivain : « curiosité savante et passion cultivé ». Littéralement habité par sa cité, il veut parler de Palma comme Pamuk a parlé d’Istanbul. Nourri dans son enfance par la Bible et Tintin, il sait parler de tout avec précision, simplicité, amour – et humour. Le lecteur français peut trouver des longueurs dans l’évocation des écrivains majorquins, mais tant d’autres découvertes l’attendent !
Dans la cité engloutie
LLOP José Carlos