Dans la main du diable.

GARAT Anne-Marie

À la veille de la première guerre mondiale, des officines très suspectes se livrent à des recherches secrètes sur des armes biologiques terrifiantes. Une jeune fille naïve, Gabrielle, se lance à la recherche de son fiancé mystérieusement disparu. Chimiste, avait-il un lien avec ces savants criminels ? Elle croit découvrir la vérité sur la mort du jeune homme en approchant le médecin compagnon de son dernier voyage : elle se fait engager comme gouvernante de sa fille. Une famille de grands bourgeois, une superbe maison de campagne, mais aussi les rues de Paris ou un palace à Venise forment le cadre d’une histoire d’amour dramatique, fertile en rebondissements inattendus.

 

Sur les traces des feuilletonistes du XIXe siècle, Anne-Marie Garat, prix Femina pour Aden (NB octobre 1999), se lance avec succès dans le mélodrame. On suit à perdre haleine le fil d’Ariane qu’elle tire avec habileté dans le labyrinthe où elle engage une foule de personnages admirablement croqués, représentatifs de la société de l’époque. Il serait dommage que l’épaisseur de cet excellent roman, modèle du genre, dissuade les amateurs de suspense et de romanesque.