Dans la nuit blanche et rouge

PAYET Jean-Michel

PĂ©trograd, fĂ©vrier 1917. QuatriĂšme d’une famille d’aristocrates, Tsvetana s’intĂ©resse de prĂšs aux idĂ©es nouvelles et diffuse des poĂšmes interdits par le rĂ©gime tsariste. Cherchant Ă  Ă©lucider un secret entourant son pĂšre dĂ©cĂ©dĂ©, elle se dĂ©couvre une soeur pratiquement jumelle, dont seul son frĂšre aĂźnĂ©, combattant sur le front, connaissait l’existence. Plus elle approche de la vĂ©ritĂ©, plus le mystĂšre prend un tour fantastique, la conduisant sur la trace d’une bague qui confĂšre l’immortalitĂ© Ă  qui la possĂšde. Or celui qui en est dĂ©tenteur est l’homme qu’elle a rencontrĂ© lors du dernier grand bal de PĂ©trograd.

 

SituĂ©e aux derniĂšres heures de la Russie des Tsars, cette saga romanesque retrouve le ton des grandes fresques historiques russes. Sur ce tableau dessinĂ© en touches efficaces, de multiples rebondissements entraĂźnent l’hĂ©roĂŻne jusqu’au bout de ses engagements et de sa quĂȘte amoureuse, jusqu’au bout d’un pĂ©riple Ă  travers un pays dĂ©chirĂ© par la guerre civile. Rouges et blancs, Juifs et cosaques – bons et mĂ©chants habilement rĂ©partis dans chaque camp – offrent autant de portraits d’hommes et de femmes qui cherchent leur chemin dans cette pĂ©riode troublĂ©e. De nombreux personnages secondaires ajoutent au foisonnement du rĂ©cit qui se lit d’une traite, grĂące Ă  l’écriture fluide et entraĂźnante, qui maintient le suspense. Un excellent roman.

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