« Que feront les Oulharm sans le feu ? » L’inquiétude de Faohm est grande après les combats qui ont mortellement affaibli sa tribu et l’ont privée de ses réserves de feu. Naoh et Aghoo se lancent séparément dans la quête de cet indispensable élément. Le premier d’entre eux désire Gammla, la belle-fille du chef, qui ne lui est pas indifférente. Récompense promise au vainqueur, parviendra-il à la conquérir ? S’étant adjoint Gaw et Nam, le favori s’élance vers le pays des deux fleuves sous l’oeil énamouré de la belle aux yeux verts. Par la ruse et par la force, la petite équipe va devoir affronter les animaux sauvages avant de parvenir à un ancien campement des dévoreurs d’hommes, marqué par les traces d’un foyer.
Amour, altruisme, jalousie, instinct de domination. Dans les premiers temps, ces ressorts de l’âme humaine étaient déjà présents. Telle est sans doute la leçon de ce scénario simple, montrant des hommes capables de vaincre la nature par la force de la raison et des armes qu’ils ont su fabriquer. Cependant, le principal atout de l’ouvrage réside dans la qualité des dessins, singulièrement des vues animalières, avec une mention particulière pour les doubles pages retraçant les combats furieux des mammouths et des aurochs ou du lion blanc avec la panthère. Les portraits humains bénéficient d’une égale inspiration lorsqu’ils sont traités en plan rapproché. Les vues de groupes sont moins convaincantes.