Qui est-il ce narrateur qui vous alpague dès la première ligne et vous propose, sur un ton cinglant, de « siroter le breuvage de l’aliénation lampée après lampée » ? Ce personnage sans identité a pourtant un double, Abbas, un brin provocateur et perturbateur, qui lui concocte, pour le déniaiser, un rendez-vous dans un centre commercial avec deux filles aux prénoms identiques. La jactance de petits mâles bravaches se déploie alors…
Photographie floue d’une jeunesse en mal de devenir dont les nouveaux repères – bien loin de l’antiquité – sont Internet, le portable et de la société consumériste, ce premier roman loufoque se veut-il une dénonciation de cette autre Égypte ? Ou un simple divertissement plutôt lourd dans ses gaudrioles appuyées ? « Ne te laisse pas embobiner par ses mensonges », tête d’un chapitre, est aussi un avertissement au lecteur.