La surpopulation est certainement la cause principale du mal-ĂȘtre des prisons. MisĂšre des dĂ©tenus, souvent regroupĂ©s dans une cellule dite individuelle, obligĂ©s de quĂ©mander pour obtenir des cigarettes, une amĂ©lioration de nourriture, un parloir, une visite mĂ©dicale, etc. Les surveillants, en nombre insuffisant, ayant rarement choisi ce mĂ©tier par vocation, sont obligĂ©s de supporter insultes, menaces et la pression de leurs chefs. Un monde oĂč chacun est tour Ă tour bourreau et victime : on sâaffronte, on sâinsulte, on se jalouse, on se venge dans lâinconfort, le bruit et les mauvaises odeurs. La pratique de la rĂ©insertion est bien loin de la thĂ©orie.
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Journaliste dĂ©sireux de connaĂźtre la vie pĂ©nitentiaire, Arthur Frayer nâa pas hĂ©sitĂ© Ă passer le concours de gardien de prison pour vivre comme un « maton ». Il tĂ©moigne de ses huit mois de stagiaire puis de fonctionnaire dans diffĂ©rents Ă©tablissements, de ses relations avec les dĂ©tenus, ses collĂšgues, ses chefs et de ses apprĂ©hensions, face aux manifestations de violence ou de sympathie. Malheureusement, ce livre parle plus du journaliste Frayer que de la situation pĂ©nitentiaire. Peu de choses Ă retenir de ce verbiage Ă©gocentrique.