Au début des années quatre-vingt, Sean Duffy, policier déterminé de la RUC (la police royale de l’Ulster), à Carrickfergus, banlieue de Belfast, est confronté à la découverte d’un torse humain dans une valise abandonnée. Le crime est presque parfait : aucun indice, jusqu’à ce qu’un collègue en découvre un, infime, mais qui prend du relief lorsque l’on sait que le torse a été congelé et qu’il lui manque un morceau de tatouage. La piste, bien mince, passe par le meurtre d’un militaire, apparemment perpétré par l’IRA, et fait un détour par le FBI…
Adrian McKinty (Fils de la mort, NB avril 2008), un Irlandais très attaché à son pays, cadre son histoire dans le contexte de violence qui ravage l’Irlande du Nord : insécurité, attentats, voitures et maisons explosées, gosses pieds nus, économie qui s’effondre, jeunes qui partent, racisme latent. Une sombre toile de fond qui s’éclaire avec l’humour des protagonistes, la hardiesse du héros, la bière et le whisky largement consommés, quelques gentilles scènes amoureuses et les fameuses chansons et compositions anglo-saxonnes, omniprésentes. Ce roman policier, à l’intrigue lestement menée, suscite une grande empathie pour la souffrance du peuple irlandais.