ValĂ©rie Zenatti (Jacob, Jacob, NB novembre 2014) rend hommage Ă Aharon Appelfeld, disparu en 2018, dont elle fut la traductrice pendant plus de dix ans. Elle relĂšve des correspondances entre eux (l’hĂ©breu qui n’est pas leur langue maternelle, leur arrivĂ©e en IsraĂ«l Ă l’adolescence) et rend vivant leur attachement rĂ©ciproque. GrĂące Ă ses nombreuses notes, Ă des vidĂ©os, des interviews, nous pĂ©nĂ©trons l’univers et la personnalitĂ© de l’Ă©crivain marquĂ© par les paysages de son enfance â la neige plutĂŽt que le vent de sable. Lâimportance de la littĂ©rature, la force des personnages, la quasi obsession des errants, des rĂ©fugiĂ©s, sont illustrĂ©es par des citations du maĂźtre. Puis elle entreprend une sorte de pĂšlerinage dans la ville natale dâAppelfeld â Czernowitz â pour y retrouver les sensations, les saveurs, les odeurs dĂ©crites dans les romans traduits. En dressant dans une langue sensible et imagĂ©e le « tombeau » Ă©mouvant de cet important Ă©crivain israĂ©lien, lâauteur donne envie de dĂ©couvrir ou de retrouver ses Ă©crits. (J.D. et A.Le.)
Dans le faisceau des vivants
ZENATTI Valérie