Un vieil homme amnĂ©sique et sĂ©nile vit un huis clos pĂ©nible dans une chambre dâhĂŽpital oĂč il semble sĂ©questrĂ©. Il nâa Ă sa disposition que quelques photographies, oĂč il croit reconnaĂźtre dâanciennes connaissances, et surtout un manuscrit, Ă©voquant un massacre au XIXe siĂšcle, dans une contrĂ©e inconnue, la ConfĂ©dĂ©ration, alors peuplĂ©e de Primitifs. Paul Auster attise la mĂ©moire, consciente ou inconsciente, de lâhistoire amĂ©ricaine, Ă©voquant sans la nommer lâextermination des Indiens. On ne saura rien du lien entre le vieil homme et les Ă©vĂ©nements du manuscrit, sinon quâil y est impliquĂ©. Mais comment est-ce possible, plus dâun siĂšcle en arriĂšre ? Voyage-t-il dans lâesprit dâun autre ?
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Paul Auster offre lĂ un bien Ă©trange roman, jouant avec lâanachronisme, lâamnĂ©sie, le transfert de personnalitĂ©. Un conte labyrinthique, trĂšs bien Ă©crit, mais dont la fin nous laisse un goĂ»t dâinachevĂ©, dâinexpliquĂ©. Le labyrinthe est sans issue, le conte perd de sa force symbolique.