Dans un village corse, deux frères totalement différents finissent par se rejoindre dans le désastre. Antoine, l’aîné, énergique et sympathique patron de bar, quadragénaire, père de famille, mais noceur, coureur et menteur, perd soudain son équilibre après une réflexion de Lucille, son épouse docile et obligeante. Il retrouve Paul dans son isolement, le cadet autrefois brillant, devenu une épave dépressive, et aide également un cousin futur acteur de porno. Antoine craque, devient violent, se drogue et souffre, les malheurs s’enchaînent.
Obsédé par la mort, l’auteur insère d’autres récits de drames vécus en Corse, injustices ou vendettas, qui sèment la désolation. L’incommunicabilité entre les frères, entre mari et femme, certains caractères typiques sont bien décrits. Les passages crus des coucheries d’Antoine contrastant avec une discussion élevée concernant le lien entre foi et musique, des retours en arrière peu compréhensibles, des passages oniriques rendent le texte hétérogène, curieusement construit. Cimetières et sépultures hantent ce professeur de philosophie qu’est l’auteur.