Dans l’enfer de Dante

LÉON Christophe

Denis fait sa rentrée en troisième. Ses préoccupations sont celles de son âge, les copains, le rugby et s’il drague un peu c’est surtout parce qu’il est bien vu de ses potes d’être bien accompagné : aucun sentiment réel n’entre dans cette approche. Jusqu’à ce fameux jour où Béatrice Dante entre dans sa vie. Elle le séduit par son étrangeté, sa maturité et son dédain. Ballottée de foyer en foyer, Béa souhaiterait vivre avec sa mère. Denis, dévoué à la cause de la belle indifférente, est prêt à tout pour l’aider.

 

Dans l’enfer de Dante est une sorte de photographie du monde adolescent et la rencontre, un brin stéréotypée, de deux jeunes aux  univers opposés qui vont, le temps d’une escapade, faire un bout de chemin ensemble. Les caractères et situations sont assez finement analysés, mais l’écriture au vocabulaire riche, argotique parfois, offrant de talentueux exercices de style, avec des effets de rythme, finit par masquer le fond du récit et empêche le héros de prendre de l’épaisseur. Style brillant, avec une certaine jubilation, mais lassant.