Ils emballent des colis, dansent le tango, sont experts en biologie ; une poignĂ©e dâamis chez qui O. rencontre Loren, acrobate itinĂ©rante, fille libre et rebelle. De la gaucherie des prĂ©mices Ă la frĂ©nĂ©sie de lâĂ©treinte, ils sâaiment fougueusement. La soudaine disparition de la jeune femme laisse O. dĂ©semparĂ© jusquâĂ ce quâune lettre lâamĂšne Ă TombelaineâŠÂ  Normalien trentenaire, tout comme ses personnages, Olivier Liron compose avec grĂące une histoire touchante autour de la figure dâune femme. Câest un cahier de moleskine qui Ă©tablit le lien entre les trois temps du texte, entre lâamour, la rupture et lâabsence ; mais dĂ©jĂ , sous les lignes du bonheur, naĂźt un soupçon de ce qui se profile. Olivier Liron ne sâabrite derriĂšre aucune psychologie mais laisse aller ses personnages pour mieux les raconter de lâintĂ©rieur. Lâun dĂ©couvre la souffrance de la sĂ©paration, lâautre la valeur du simple fait de vivre. Seul le voyage Ă Tombelaine apporte quelque faiblesse au rĂ©cit. Les phrases sont lĂ©gĂšres et les tournures poĂ©tiques font rimer lieux et sentiments dans un premier roman jouant du rĂ©el comme dâun mythe. La postface soulĂšve rĂ©solument le voile, toujours en poĂ©sie.  (Maje et S.L.)
Danse d’atomes d’or
LIRON Olivier