Chaudement emmitouflé, un enfant regarde le fleuve. Chaque jour il revient et, accoudé à la balustrade du pont, rêve de voyages lointains. Parfois, il envoie des avions en papier griffonnés de petits dessins. À l’autre bout du monde, sur une plage, une fille du même âge regarde la mer et l’horizon. Elle tresse de petits paniers ronds qu’elle jette à l’eau, fragiles nacelles.
Voyage dans le ciel, voyage à travers les mers : les cadeaux des deux enfants sont porteurs d’espérance et d’amitié. Les grandes images peintes de Sylvie Serprix donnent de la réalité au rêve par une matière et des couleurs denses. Le désir, l’attente sont magnifiquement exprimés dans les regards des deux enfants, tandis que les paysages survolés par les avions et les mers traversées par les paniers emportent au loin, dans une variété d’ambiance et de couleurs. Le texte par sa qualité, son rythme et sa poésie soutient la beauté d’un imaginaire propre aux enfants du monde entier.