De Gaulle et Mitterrand : la bataille des deux France

SCHNEIDER Robert

Ils n’étaient pas adversaires, ils Ă©taient inconciliables. De Gaulle mĂ©prisait Mitterrand, un arriviste, une « arsouille », Mitterrand y mettait plus de formes. HabitĂ©s par la mĂȘme ambition d’un destin national, Ă©taient-ils si dissemblables ? Robert Schneider (Je serai prĂ©sident : enfance et jeunesse de six chefs d’État de la Ve RĂ©publique, NB mars 2012) dĂ©crit minutieusement leurs affrontements de 1943 Ă  1969. Au pouvoir en 1944, le gĂ©nĂ©ral dĂ©missionne en 1946, se retire Ă  Colombey ; de retour en 1958, il fonde la Ve RĂ©publique. AprĂšs sa mise en ballottage en 1965, Mai 68 (Baden-Baden) et le non des Français au rĂ©fĂ©rendum de 1969 scellent son dĂ©part dĂ©finitif. ParallĂšlement, aprĂšs une ascension rapide sous la IVe RĂ©publique, Mitterrand se pose dĂšs 1958 en opposant farouche Ă  de Gaulle et Ă  sa politique. MalgrĂ© quelques faux-pas (L’Observatoire, CharlĂ©ty), il poursuit sa marche vers le leadership de la gauche et… 1981. Les extraits des nombreux Ă©crits consacrĂ©s aux deux PrĂ©sidents enrichissent l’ouvrage qui se lit aisĂ©ment et nous remĂ©more une histoire rĂ©cente. (E.G. et D.A.)