Jouissance intellectuelle, bien entendu, encore que la libido, voire la pornographie, ne soient pas négligées, mais la sensualité est avant tout chose cérébrale et le verbe en procure une source infinie et diverse. Le journaliste Édouard Launet, joue avec les mots, les ambiguïtés, la politique, l’art romanesque et ses commentaires, bref, toutes les situations dans lesquelles l’apport littéraire permet une touche de dérision. Les cinquante chapitres sont courts et explorent de très nombreux aspects du langage. Certains mettent au jour la pédanterie et le ridicule de beaucoup d’exégèses littéraires, colloques et séminaires de chercheurs, le sens caché de scènes célèbres (la fameuse réplique de L’École des femmes : « le petit chat est mort »), d’autres sont plus verbeux, voire un peu précieux, mais toujours bien documentés. Ce pot-pourri de la sémantique est parfois divertissant, mais à lire à petites doses.
De la jouissance en littérature : 50 leçons
LAUNET Édouard