Lucien Jerphagnon, interrogé par Christiane Rancé, compose un essai, au titre provocant, où il aborde, en historien et philosophe, des thèmes universels : mythes, liberté, politique, amour, mort… Nourri de la pensée de ses maîtres et amis – Jankélévitch, Orcibal, philosophes antiques, saint Augustin, Pascal, Onfray, Paul Veyne, Jean d’Ormesson – il développe réflexions et aphorismes sur ce qui a alimenté ses raisonnements depuis son premier choc existentiel, à l’âge de quatre ans. Assoiffé de vérité, il pourfend les idées préconçues, le « politiquement correct », pour mettre à leur place les étapes de la réflexion humaine.
Une érudition approfondie, confortée de multitudes citations, mêle avec humour le quotidien et l’abstrait. De courts chapitres sautent d’un thème à l’autre sans cohérence évidente ni d’ailleurs d’obstacle majeur de compréhension. Ils permettent à l’auteur de manifester son « amour de la sagesse » par l’expression de points de vue, d’inégale profondeur, où anecdotes et raisonnements se succèdent avec brio et (im) pertinence. Triste coïncidence : l’écrivain disparaît quand paraît son ouvrage.