Karen Guillorel a vingt-huit ans quand elle part de Paris, en avril 2006, pour un voyage de sept mois qui la conduira à travers l’Europe jusqu’à Istanbul, à pied puis en vélo jusqu’à Jérusalem, traversant la Syrie et la Jordanie. Elle livre ses carnets de voyage, agrémentés de quelques dessins et de la transcription de ses rêves nocturnes souvent cauchemardesques. Elle a bien préparé son expédition, jalonnant son périple de rendez-vous. Tout se passe relativement bien, mais à partir de la Turquie, piégée par un violeur, elle perd confiance et devient perpétuellement inquiète.
La narration très vivante de cette longue randonnée apporte une lumière intéressante sur les pays traversés et la façon de vivre de leurs habitants. Le courage de la voyageuse mérite l’admiration. Partie pour vérifier la possibilité de faire entrer les Turcs dans l’Union Européenne, et pour comprendre le problème israélo-palestinien, Karen Guillorel livre finalement les changements que cette expérience a apporté à sa propre personne.