Beyrouth,1982. La guerre civile, les bombes, la violence et les morts. Dans l’insouciance de la jeunesse, Bassam, un jeune Libanais, évolue dans ce chaos avec Georges, son ami d’enfance, plus engagé que lui dans la milice chrétienne. Après la mort de sa mère, Bassam n’a plus qu’un désir, fuir le Liban et ses convulsions meurtrières. Il y parviendra, profondément perturbé, tout à la fois innocent et violent, incontrôlable, obsédé par les filles, les armes, écorché, mais d’une certaine manière indifférent au carnage.
C’est avec une véracité surprenante que l’écriture, hachée, lyrique souvent, traduit l’atmosphère étouffante d’une ville dévastée ainsi que le hiatus qui s’opère entre l’inconscience guerrière d’une jeunesse assoiffée de vengeance et le caractère effacé des femmes attachées à la survie. Vraisemblablement en partie autobiographique et d’autant plus prenant. Un très bon livre.