Sous la canicule Ă©crasante, des familles de gitans attendent la mort de leur chef respectĂ©. AprĂšs la destruction de leur campement par une inondation, en attendant les maisonnettes promises par le maire du village, ils sont provisoirement installĂ©s sur un parking : ce sera la fin de leur vie itinĂ©rante. Seuls, un sympathique employĂ© municipal et un mĂ©decin sâintĂ©ressent Ă eux. Ils paraissent rĂ©signĂ©s, jusquâĂ lâarrivĂ©e dâun fakir avaleur de sabres et cracheur de feu qui ravive leurs instincts sauvages : il a une fille dont le gardien du parc de stationnement tombe amoureuxâŠ
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Lâauteur invite ici Ă une plongĂ©e dans le monde des tziganes en voie de disparition, victime de ses propres instincts dâerrance, lui attirant la mĂ©fiance et parfois la haine. Dans un style souvent lyrique, Marc Trillard dĂ©crit leurs coutumes Ă©tranges sur lesquelles il parait solidement documentĂ©. DĂ©jĂ dans Campagne derniĂšre (NB aoĂ»t-septembre 2001) il montrait les croyances dâune population indigĂšne piĂ©tinĂ©e au nom de lâautoritĂ© coloniale ; dans Le maĂźtre et la mort (NB novembre 2003), le mĂȘme ton dĂ©sespĂ©rĂ© touchait le lecteur.