Dédales

Burns Charles

Absorbé par l’image déformée que lui renvoie le grille pain en face de lui, Brian Milner s’aperçoit qu’il est en train de dessiner un auto-portrait. Dans la pièce à côté, à des années-lumière de sa propre pensée, ses amis font la fête. L’esprit de Brian a déjà traversé l’espace pour se perdre dans un autre monde où tout est plus vivant, plus étincelant, lorsqu’une ombre se glisse derrière lui. Cette première rencontre avec Laurie marque le début d’une nouvelle histoire dont elle jouera le rôle principal.

À l’instar de son sujet, Dédales nous entraîne dans une forme de série B étonnante par sa mise en abyme. À travers le quotidien d’un jeune artiste et d’une jeune femme qui fait sa connaissance, on entre dans un univers de suspicion et de potentiels malaises où se confrontent imaginaire et réalité.

La BD est ainsi conçue par le biais d’un graphisme et des couleurs assez traditionnels, que l’histoire se meut en étant atypique dans un monde apprivoisé. Le contraste est fort et donne envie de connaître la suite de cet ouvrage issu de la plume et du cerveau d’un artiste américain.