Deep Hollow Creek

WATSON Sheila

Stella, nommée institutrice dans un hameau isolé de Colombie britannique, est accueillie et hébergée par Sam Flower. Père de six enfants, il fournit la moitié des écoliers. Son frère Bill est flanqué d’une épouse qui se régale des potins de la petite société autarcique dont la vie est rythmée par les changements de saison et l’arrivée tardive des nouvelles du monde extérieur. Les deux frères ne s’aiment guère. Presque mutique avec ses semblables, indifférente à ses élèves mais en communion étroite avec la nature et les animaux, Stella explore ses réminiscences poétiques et souvent parle seule…

 

Ce texte écrit dans les années trente, édité seulement en 1992, ferait partie du patrimoine littéraire canadien. Nourri de métaphores, de symboles, de poésie et de littérature, souvent elliptique, il peut dérouter, passant du réel supposé à l’imaginaire, dans une volonté d’introspection profonde. Paradoxalement et parallèlement, la vie la plus quotidienne et terre-à-terre de trop nombreux personnages est détaillée à l’excès. Même si de beaux passages sur la nature, aussi rude que somptueuse, et la communication primitive avec les chevaux ou les chiens soutiennent la narration, on ne peut s’empêcher de conclure : « Tout ça pour ça ! » (M.Bi. et M.-C.A.)