Apprenti aux usines Michelin, voyou rebelle, moine bénédictin au couvent de la Pierre-qui-Vire, consultant dans une grande firme américaine de conseil en organisation, patron de sa propre affaire, le parcours de Didier Long n’est pas banal. Et il en parle bien. L’écriture est précise, directe et vivante, la construction est chronologique pour l’essentiel, sauf dans ses premières pages : le court prologue informe d’entrée de jeu de l’arrivée au couvent de la jeune femme dont il tombe aussitôt amoureux. Le procédé crée une sorte de suspense permanent sur les pages qui suivent, retraçant son enfance difficile dans une famille irréligieuse, l’appel de Dieu dans une église, les dix années de découverte au couvent, sa montée en responsabilité, la révélation de ses talents de manager et d’artiste, puis la plongée dans le monde des affaires.
Cette autobiographie très agréable à lire se clôt par un conte à la signification peu évidente que l’auteur raconte à ses trois enfants. Un bel amour de la vie habite cette personnalité très forte, ambitieuse, sans doute en recherche de reconnaissance.