Demande à la maîtresse

Camille est professeure des écoles, ou institutrice, ou maîtresse… Contractuelle, elle est cette année en charge d’une classe de vingt-six élèves de CM2 à Paris. Elle s’en tire plutôt bien, même si elle peste contre les enfants, remuants, inattentifs… et contre les parents persuadés d’avoir engendré des génies. Elle profite de toutes les opportunités sexuelles, fuyant les célibataires pour ne pas s’attacher. Quand un parent d’élève séduisant lui propose un poste d’enseignant d’art plastique dans son institution privée, elle hésite, mais en attendant vit avec lui une liaison déstabilisante…  La narratrice du roman est une jeune femme libre d’aujourd’hui. Son portrait est fort bien croqué. Presque trentenaire, gironde, délurée, elle a le verbe leste, le sens des formules, et jette un regard perspicace et drôle sur son entourage, collègues, famille et amis… Néanmoins bourrée de contradictions et de complexes qu’elle tourne en dérision. Dans un style enlevé, ce livre léger et caricatural suscite des réactions opposées : relative connivence générationnelle ou féminine, ou agacement devant les outrances de situations ou de langue. Mais l’humour est présent à chaque page, et les amateurs de chick lit s’amuseront.   (L.G. et E.L.)