Les protagonistes de ces quatre nouvelles sont confrontés à la création littéraire ou musicale. Grosz Mann admire un écrivain au point de devenir son sosie et de se substituer à lui. Edmé est un jeune ferronnier du XVIIe siècle qui abandonne son métier et sa famille pour embrasser une carrière de dramaturge et dont la pièce est un tel four qu’il finira brahmane en Inde. Freidman est un vieux romancier qui, accusé de collaboration, avoue ses origines juives. Enfin, lors d’une transe extatique, un jeune musicien a composé une symphonie chamanique dont l’unique représentation ramène le public à son état originel.
Certes, les idées sont originales et chaque récit à sa manière est une ode à la gloire de la littérature. Mais Florian Mazoyer, qui signe là son premier ouvrage, pérore et s’écoute écrire. Et si certaines phrases sont bien tournées, l’ensemble est d’un style ampoulé, confus, écorchant la beauté d’une langue française mal assimilée qu’il vante pourtant à chaque page. À trop bêcher et labourer son texte, il le vide de sa substance.