La théorie de l’évolution ne doit pas devenir une nouvelle religion. Dans les dix dernières années, l’exploration du génome a mis à mal cette thèse en la rationalisant. C’est ainsi qu’il a été découvert que les gènes s’échangent en permanence et que le capital génétique humain s’enrichit au fil du temps d’ADN d’origines diverses, essentiellement virales et bactériennes. Cette science n’en est qu’à ses balbutiements du fait de l’influence néfaste de controverses, telles le principe de précaution, les luttes anti-OGM, la crainte des vaccins.
Dans une seconde partie qui n’a rien à voir avec Darwin, le professeur Raoult réfléchit sur les pathologies liées à notre écosystème, qu’il s’agisse des zoonoses, de la mondialisation, du bioterrorisme, de l’obésité, etc. L’ensemble aboutit à un ouvrage composite, touffu, avec de nombreux néologismes, assez compréhensible cependant, agrémenté par quelques anecdotes et réflexions. Il s’agit d’une oeuvre bien personnelle, citant bien sûr d’autres sources, faisant apparaître combien la science actuelle est foisonnante et riche d’avenir.