À la mort de ses parents, Colette, sept ans, choisit d’aller « chez tante Jane ». Il faut vivre dans une autre maison, découvrir une nouvelle école, retrouver ses frère et soeur chez les grands-parents. Les adultes sont aimants, ils respectent l’intimité de la fratrie, ouvrent l’album de photos.
Le récit est particulièrement soucieux d’aider l’enfant à vivre : découvrir le côté positif des différentes familles, voir le cimetière comme le jardin du repos, évoquer discrètement une espérance : « un jour je retrouverai Papa et Maman ». La tristesse de l’enfant est marquée par l’alternance des tonalités ocrées et gris bleuté. La fluidité de l’aquarelle esquisse avec douceur la silhouette du père disparu. Mais peut-être a-t-on minimisé le choc effrayant du drame, et télescopé une étape du deuil ? Malgré une réalité un peu idéalisée, ce livre sensible peut aider une famille en deuil à poser des gestes justes et permet à l’enfant de regarder vers l’avenir.