Mener une enquête quand on vient de mourir, empoisonné à l’âge de quarante-deux ans, est le défi quasi obsessionnel de l’écrivain Gabriel Wells. Par chance, il croise Lucy Filipiti, une ravissante médium, la seule à pouvoir voir son esprit immatériel et lui parler. Ce duo improbable, secondé d’un grand-père policier, mène ses investigations dans les limbes, où flottent des âmes susceptibles et bavardes, et navigue à volonté entre les vivants et les morts. L’imagination de Bernard Werber (Demain les chats, NB décembre 2016) se déchaîne une fois encore avec cette enquête labyrinthique dans l’au-delà. Mêlant comme à son habitude fiction et réalité, il reprend des thèmes récurrents qui ont fait son succès. Toute une galerie « d’âmes » farfelues s’invite dans les nombreux dialogues de ce livre rocambolesque, émaillé de citations tirées de son Encyclopédie du savoir relatif et absolu, écrite en 1993, qu’il recycle complaisamment dans ses romans. Sous couvert d’humour, il use et abuse d’artifices grossiers frisant parfois le ridicule et les nombreux rebondissements ne compensent pas la lassitude engendrée par l’accumulation de détails. Ses fans se laisseront-ils séduire malgré tout ? (R.C.G. et M.-N.P.)
Depuis l’au-delà
WERBER Bernard