En panne d’écriture et de revenus, il trouve, grâce à son ami Pascal, libraire passionné du village de Riez, une place de gardien-jardinier du monastère désaffecté de Ségriez. Dans une solitude absolue et un décor somptueux, il s’installe, adopte une chatte qu’il prénomme Solex, rencontre un Indien qui lui raconte son évasion de la prison des îles Adaman, et découvre un soir un cadavre déterré par les sangliers dans le cimetière du monastère. Les gendarmes vont devoir mener l’enquête. René Frégni (Le chat qui tombe et autres histoires noires, NB juillet 2017) place son histoire dans le Sud de la France qu’il affectionne particulièrement. Mêlant, comme toujours, sa vie personnelle et les aventures de ses personnages, il décrit merveilleusement les paysages, l’atmosphère des lieux ainsi que les habitants de son pays d’élection. L’omniprésence et la justesse des sensations, des perceptions, des résonances dans ces pages descriptives, agréablement ponctuées de pensées méditatives, donnent au texte une forte puissance évocatrice. Si la tension narrative monte en deuxième partie de façon palpable, l’intrigue policière reste pauvre et demeure un prétexte. Mais le bouclage des investigations retient par un dénouement pas foncièrement inattendu, mais tout à fait singulier. (M.-F.C. et C.R.P.)
Dernier arrêt avant l’automne
FRÉGNI René