Dans une ville à la frontière américano-canadienne, Lilia, âgée de sept ans, disparaît en pleine nuit. Enlevée par son père, elle entame avec lui une cavale de plusieurs années à travers les États-Unis et laisse des messages dans les bibles de chaque motel de passage où elle demande qu’on ne la recherche pas. Un détective privé, hanté par cette affaire, part sur ses traces ainsi qu’un étudiant en linguistique qui s’est épris d’elle, à l’occasion d’une rencontre New York. Le premier roman d’Emily St. John Mandel déroge quelque peu aux usages du roman policier, même si enquête et détective sont de la partie. Il s’agit plutôt de plusieurs voyages de personnages ayant croisé la route de Lilia, désireux de la retrouver et de comprendre le motif de sa fuite perpétuelle. L’emploi de flash-back construit l’histoire, parfois compliquée. La révélation d’un double secret touchant d’une part Lilia, devenue jeune fille, et d’autre part le détective, est habilement menée jusqu’aux dernières lignes, selon les diverses enquêtes des protagonistes.
Dernière nuit à Montréal
ST. JOHN MANDEL Emily